Sherlock, Molly et Cie

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Sherlock, héros moderne

Sherlock, héros moderne

 

 

Alors que france 4 diffuse la troisième saison de « Sherlock », le coscénariste et coproducteur de la série, Steven Moffat, revient sur la genèse de la série et sur les évolutions du héros de Sir Conan Doyle.

A la fin de la deuxième saison, Sherlock Holmes sautait d’un immeuble et mourait. Comment avez-vous abordé ces trois nouveaux épisodes ?

On savait qu’il fallait ressuciter Sherlock et justifier son retour. Le plus compliqué, finalement, était d’expliquer qu’à son retour Watson avait une fiancée ! Quand j’étais gosse, je rêvais de savoir comment le mariage de Watson s’était passé. Imaginer Holmes, le plus populaire des sociopathes, en maître de cérémonie, faisant un discours et dansant avec la mariée, tout cela m’amusait énormément !

Pour vous Sherlock est-il un véritable asocial ou joue-t-il avec son image ?

Je ne pense pas qu’il ait jamais été sociopathe. Une telle personne se définit par son impossibilité à avoir une vie sociale, or Holmes ne fait que cela. Il est en permanence en train de se faire de nouveaux amis. Mais au fond de lui-même, il veut qu’on le considère comme un psychopathe. On a toujours l’impression que Sherlock est maniaco-dépressif, mais il ne l’est pas. Il est simplement heureux. Mais il peut être frustré si le rythme des meurtres ne suit pas celui de la résolution des crimes.

Son caractère a pourtant évolué au fil des saisons ?

Oui, il y a un vraie évolution de son personnage. Quand on rencontre Holmes au début de la série, il est étrange, sans sentiment. Il ne veut qu’une chose : résoudre les énigmes. Et cela jusqu’à ce qu’il rencontre Moriarty. C’est à ce moment-là qu’il s’ouvre et se dévoile humainement. On passe alors d’un homme bizarre à un héros, certes non conventionnel. Il ne faut jamais oublier que le côté héroïque est très important dans « Sherlock ».

Pourquoi avez-vous choisi de transposer ce héros victorien dans notre époque ?

Avec Mark Gatiss , nous sommes de grands fans des livres, des films et des fictions consacrés à Sherlock Holmes. Alors quand nous avons proposé à la BBC un Sherlock des temps modernes, ils ont tout de suite dit « banco ! ». Pour nous, Sherlock Holmes est comme James Bond, un héros d’aujourd’hui et non nostalgique.

Vous avez déjà la quatrième saison en tête ?

Tant que Benedict Cumberbatch et Martin Freeman sont d’accord, on continuera. Le format actuel – trois épisodes à la fois – ne nous empêche pas d’avoir d’autres activités en parallèle. On peut aussi imaginer ne tourner  qu’un épisode de temps en temps. Les deux acteurs n’ont finalement pas besoin de tourner dans « Sherlock », de se retrouver dans une grange froide et humide. Ils ne le font que parce qu’ils le veulent bien et qu’ils en sont fiers. Nous n’avions pas anticipé un tel succès. Et Benedict n’oubliera pas de si tôt qu’il est devenu une star à la fin d’un film de quatre-vingt-dix minutes, un dimanche soir à la télévision !



18/04/2014
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